dimanche 20 décembre 2009

862 - Vive la pollution !

La pollution est une réalité plus médiatique qu'effective, à mon sens.

Je ne nie pas la pollution, je prétends seulement qu'elle est insignifiante. Je ne crois pas que l'homme puisse faire fondre les pôles. Et quand bien même il le pourrait avec ses petites fumées, quelle importance ?

Depuis que l'homme est sur terre il n'a cessé de la transformer, de canaliser ses forces, de l'embellir, de la domestiquer à sa convenance.

Bref, de donner un visage humain à la friche originelle.

Agir sur notre globe originel, c'est nécessairement le défigurer.

Creuser le sillon n'a rien de naturel, certes. Mais justement, c'est cela que l'on appelle la CIVILISATION. Fondamentalement le geste est le même entre faire naître un sillon et faire sortir de terre des usines : l 'acte reste un acte de civilisation.

La seule différence est dans la profondeur de la plaie dans le sol occasionnée par le génie humain. Mais le principe est le même.

Pour réduire, voire éliminer radicalement la pollution, il faudrait tout simplement cesser de vivre. Absurde, non ?

Ne perdons pas le nord : vivre c'est polluer. Revoyons plutôt la notion de "pollution", puisque respirer c'est fatalement "polluer". Que ce soit le poumon humain ou le poumon industriel qui rejette du "gaz nocif", fondamentalement quelle différence ? Les deux sont au service de l'homme. La pollution fait partie intégrante de la vie comme la mort, la souffrance ou les morpions.

Excréter, uriner, suer, rire, aimer le beurre, les carottes, son chien, ses enfants, sa femme, sa maîtresse, n'est-ce pas contribuer activement à la "pollution" ? L'écologiste primaire voit les problèmes sans aucun recul, essentiellement à échelle sociale, psychologique et non dans sa globalité, sa complexité, ses nuances. Encore moins sous l'aspect philosophique.

Débarrassée des fumées émotionnelles, la "pollution" ne signifie plus grand chose. A la lumière de la pensée rationnelle cette "pollution" est à reconsidérer car elle n'a plus du tout le même sens vue sous l'angle de la subtile, durable et gigantesque machinerie géologique qui se moque des spéculations humaines...

Je suis persuadé que les fumées d'usine -tout comme les vomissements volcaniques- s'incluent dans la complexe, miraculeuse alchimie des éléments. Selon moi les fumées industrielles ne s'opposent pas à l'ordre : au contraire elles entrent dans la danse géologique. La planète réagit aux agressions comme notre corps face aux virus : elle tire profit des stimulations extérieures pour recombiner ses éléments et s'enrichir, trouver des parades, se complexifier à l'infini.

Elle se réinvente en permanence, se renforce pour mieux tourner, durer, briller avec ses soeurs dans la grande symphonie galactique. A l'image du corps humain qui s'adapte à son milieu et gagne des centimètres, des anticorps, des années de vie supplémentaires avec les siècles et, parallèlement, invente l'agriculture, l'Art, le chant grégorien, les réseaux d'égout, les médicaments, les fusées interplanétaires, INTERNET, etc.

Tout dans la nature nous montre que la vie est un principe auto-régénérateur, auto-réparateur d'une insoupçonnable ingéniosité triomphant de tout, s'imposant partout, émergeant de toutes part sans explication.

N'est-ce pas miraculeux ?

Bien sûr entre l'agression (ou plutôt la stimulation extérieure) et sa mise à profit il faut un laps de temps nécessaire. Plus la machine est imposante, plus elle a besoin de temps pour s'adapter à sa nouvelle condition. Entre la plaie et sa totale guérison il y a la cicatrice. Ce que nous vivons à notre échelle, ce sont les effets immédiats de ces stimulations. Pour faire simple, les plaies, les cicatrices. Pauvres fourmis naviguant sur le vaste paquebot planétaire, nous sommes trompés par notre manque de recul... Mais nos enfants naîtront dans un monde réparé et fortifié.

Le principal défaut des images spectaculaires que l'on nous montre au sujet de la pollution, c'est qu'elles sont spectaculaires précisément.

Le prodige de l'adaptation des éléments face aux activités humaines, volcaniques, telluriques ou cosmiques est, il est vrai, moins clinquant pour l'oeil blasé, moins retentissant en termes médiatiques. Cette merveille des merveilles est plus lente à constater (plus difficile à admettre psychologiquement tant les humains, habitués à la voir, ont tendance à la nier), elle n'en est pas moins réelle.

"Pollution" est un terme dont le sens a été perverti pour servir des causes politiques : sa forte connotation négative agit puissamment sur la psychologie des foules de la même manière que les termes "chrétien", "juif", "républicain", "hérétique" furent en d'autres temps lourds de conséquences pour qui y était sensible.

L'humanité des ânes a un grand défaut : elle réagit comme une girouette au vent médiatique. Il aurait suffit que depuis une ou deux décennies les médias insistent sur les dangers d'une éventuelle collision d'un astéroïde contre la planète (au lieu de focaliser l'humanité sur la pollution) pour qu'aujourd'hui la mode soit à l'hystérie cosmique...

Il se trouve que c'est la pollution qui a "marché" médiatiquement parlant, alors le monde (des nantis) s'est mit au vert. La prise de conscience écologique est purement artificielle, fabriquée de toute pièces par les médias et non pas spontanée, intuitive. La preuve qu'elle n'a rien d'universel, c'est qu'elle est active exclusivement dans les "pays snobs". L'écologie est la morale des nantis, la religion des repus, l'idéal des âmes bernées par les apparences.

A mes yeux le vrai problème de l'écologie c'est l'eau. Le reste n'est que divagations et fumée.

Quant aux fumées d'usines, elles prouvent la bonne santé de l'humanité. Les pays pauvres envient nos émanations industrielles. Que les écologistes aillent tenir leurs discours devant les miséreux des bidonvilles qui bavent d'envie devant nos villes propres et débordantes de richesses ! Ils passeront pour des fous. Pire : des criminels.

Jusqu'à aujourd'hui je n'ai jamais été malade en mangeant des produits issus de la terre, ni été intoxiqué par l'ingestion d'eau, encore moins eu la peau brûlée par la pluie... Au contraire je trouve l'air respirable (même en ville), la nourriture excellente, la campagne enchanteresse, les étoiles magnifiques au-dessus du monde. La civilisation a du bon, tandis que la misère, la sauvagerie, l'ignorance, la régression sont de vrais calamités.

Certes il y a quelques forêts détruites par des pluies acides en Allemagne dont on a fait tout un fromage... Les forêts allemandes ne sont pas les forêts du monde entier. Ce n'est pas parce qu'on montre des images sensationnelles d'un drame local que la planète est en feu pour autant. On ne cesse de nous montrer les parties blessées de notre monde tout en omettant de nous montrer ses vastes parties saines... Quand les Verts mettent le doigt sur les infimes furoncles de la terre, moi je vois les océans végétaux de l'Amazonie encore vierges, je vois les immensités intactes et sauvages de la planète, toutes ces beautés terrestres, cette santé géologique, ces espaces sains, ces réserves naturelles, ces richesses potentielles dont on ne parle JAMAIS.

5 commentaires:

  1. S'il y a de toute évidence une certaine grandeur dans votre refus d'être dupe de cet intégrisme écologique érigé en véritable forteresse dogmatique - né d'un gauchisme moralisateur et d'ordre divin...- d'un autre côté je me désole que vous niez à l'homme sa capacité à affecter gravement son environnement au point de refuser de voir en face certaines douloureuses réalités (agriculture intensive provoquant la morts des sols, lessivage des sols par les intrants chimiques, destruction de la forêt amazonienne, véritable poumon du globe, équivalant à plus de 6 terrains de foot par minute etc...).

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  2. Que les écolos et leur chef pédophile, cohen bendit, aillent se faire enculer,

    moi je ne fais rien dans le sens de l'écologie, je pollue et j'emmerde.

    et j'ai la haine de payer la taxe écologique dans mes achats. Et aussi qu'n'y a plus de sachets plastics dans supermachés.

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  3. "moi je vois les océans végétaux de l'Amazonie encore vierges, je vois les immensités intactes et sauvages de la planète, toutes ces beautés terrestres, cette santé géologique, ces espaces sains, ces réserves naturelles..."
    Justement, encore vierges mais pas pour longtemps. La déforestation ne se cantonne pas forcément dans le légal. On ne parle en effet pas assez de ça, je trouve qu'on devrait pointer du doigt tout ce qui ne va pas, comme on le fait actuellement, mais plus encore, et beaucoup sévir dans ce domaine, faire attention à tout ce qu'il se passe. Non seulement la déforestation est un danger, mais elle influe aussi sur ce qui te semble être la seule chose à préserver ( encore heureux si on veut vivre ) à savoir l'eau. Par exemple, la déforestation qui sévit autour du lac Baïkal a des effets sur ce lac, énorme réserve d'eau douce, et sur toutes les sources qui en découlent : déchets qui vont rendre un jour l'eau inutilisable, mort d'espèces animales et végétales qu'on ne trouve que dans cette région.
    Tout est lié, on ne peut pas décider de sauvegarder quelque chose sans s'intéresser à ce qui l'entoure. Les arbres jouent un rôle dans la rétention de l'eau, sans arbres, ou de moins en moins, il y aura plus de ruissellement, d'inondations, sans compter les conséquences du côté "poumon" qu'ils jouent.. Dommage pour le genre humain !
    Pas sûr que tes petits enfants voient le monde comme nous le voyons, ça ne te dérange pas, mais qu'en est-il des espèces animales qui voient leur habitat s'éteindre ? On a tous vu des images d'ours blancs tout maigres parce qu'ils n'ont plus de force, ne peuvent plus chasser correctement, etc... La loi du plus fort, c'est ce qui fonctionne malheureusement, mais il faut parfois arrêter, ouvrir les yeux et réaliser que l'on risque de perdre quelque chose de précieux et d'irremplaçable.
    Je ne pense pas, personnellement, que c'est débile ( tu n'as pas dit ça comme ça mais presque ) de pointer du doigt ce qui ne va pas. Comment alors est-ce que les gens en prendraient conscience ? Seulement quand il serait trop tard, quand les seules espèces animales et végétales à avoir survécu seront celles qu'on élève / cultive, que notre horizon sera bouché par les usines à perte de vue, véritable " pollution visuelle".
    Mieux vaut une réaction artificielle mais immédiate, qu'une réaction retardée.
    Peut-être trouves-tu beau de vivre en ville, mais la nature à l'état sauvage a aussi son mot à dire, je la trouve belle, infiniment belle.
    Et c'est elle qui est en danger.
    Parce que l'homme, quoi que tu en penses, est très bien capable de détruire tout ce qui l'entoure.

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  4. Bonjour Sani,

    La nature est belle, les jardins dessinés par l'homme encore plus !

    Depuis que la terre porte la vie, tout bouge à sa surface, tout change, tout est en perpétuel mouvement, espèces comprises.

    Il est inutile à l'homme de détruire ce qui l'entoure, la nature s'en charge très bien toute seule ! Ce que l'homme ne détruira pas, la Grande Dame verte s'en chargera, tout n'étant que question de temps, d'évolution.

    Le reste n'est que fantasmes d'écologistes embrigadés par un discours unique.

    J'ajoute que les usines sont non seulement belles mais utiles.

    L'architecture, la technologie, la cité, c'est le génie de l'homme.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

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